Fiches de propositions



1) Réparation des maladies professionnelles   

2) Suivi médical professionnel, post-exposition et post professionnel

3) Prévention du risque amiante dans les bâtiments  

4) Déchets



Claude Got a été désigné par le gouvernement pour une mission amiante en 1997. Il a demandé aux associations de victimes de lui remettre des fiches résumant leurs propositions. L'Andeva a lui a remis plusieurs dizaines de fiches, dont certaines ont été rédigées en commun avec la FNATH et le Comité anti-amiante de Jussieu. Beaucoup de ces propositions ont été reprises dans le rapport de mission qu'il a remis en avril 1998.

Voici l'ensemble de ces fiches, avec l'état de la situation au 30 juin 2000 pour chacune d'elles.

1) Propositions pour améliorer la réparation des maladies professionnelles


MALADIES PROFESSIONNELLES
FICHE REMISE EN AVRIL 1998 SITUATION AU 30 JUIN 2000
Fiche N° 1 Prévoir, comme point de départ supplémentaire au délai de prescription, la date de constatation médicale évoquant l'origine professionnelle de l'affection. La date de constatation médicale évoquant l'origine professionnelle est maintenant prise en compte pour la prescription (disposition favorable aux victimes) mais aussi pour le calcul de la rente (disposition défavorable qui réduit le montant des sommes versées)
Fiche N° 2 Edition de guides par les divers régimes, à la disposition directe des assurés. Quelques initiatives locales isolées allant dans ce sens. Pas de mesure générale pour le moment.
Fiche N° 3 Instaurer un délai maximum de 4 mois, prolongé éventuellement de 2 mois en cas de difficultés justifiées par la C.P.A.M. pour instruire le dossier. Ces difficultés doivent clairement être signifiées à l’assuré ou ses ayants droit au cours des deux premiers mois d’instruction. Passé ce délai, le caractère professionnel serait établi. le décret de impose aux caisses un délai de trois mois pour le délai des dossiers, ce délai pouvant être prolongé de trois mois maximum en cas de difficultés particulière. Passé ce délai, en l'absence de réponse de la caisse, le dossier est reconnu de droit.
Fiche N° 4 Mettre en place un observatoire des expositions à l’amiante, rassemblant l’ensemble des données disponibles (entreprises, matériaux, matrices emploi-exposition type Evalutil) auquel pourraient se référer les C.P.A.M. Quelques initiatives locales isolées allant dans ce sens (Normandie, Clermont). Pas de mesure générale pour le moment.
Fiche N° 5 Publier sur le modèle adopté par le Parlement anglais une liste de professions qui servira de liste de références aux CPAM pour établir la probabilité de l'exposition.

Pas de liste de métiers pour la reconnaissance en maladie professionnelle. Mais on peut se référer :
- à la liste des entreprises, branches et métiers ouvrant droit à la cessation anticipée d'activité (voir dossier sur le sujet)
- aux listes d'activités, et de métiers à risque a priori sauf démonstration contraire qui figurent dans le rapport rendu en novembre 1999 par le groupe d'expert mis en place par la DRTE (voir dossier sur le sujet)

Pour les mésothéliomes : une lettre a été adressée le 17 août 1999 par le directeur de la CNAM aux caisses pour les inciter à simplifier et à accélérer la reconnaissance en prenant en considérant que cette pathologie spécifique à l'amiante était presque toujours d'origine professionnelle.

Fiche N° 6 Inscrire les épaississements pleuraux unilatéraux dans le tableau n° 30 (actuellement, seuls les épaississements bilatéraux sont reconnus) Le décret du 14 avril 2000 modifie le tableau 30 qui prend désormais en compte les épaississements pleuraux unilatéraux ou bilatéraux ainsi que les plaques pleurales unilatérales ou bilatérales
Fiche N° 7 Supprimer la durée d’exposition de 5 ans inscrite prévue dans le tableau n° 30 (La survenue de pathologies, en particulier de mésothéliomes, après une exposition inférieure à 5 ans est fréquente) Le décret du 14 avril 2000 modifie le tableau 30 en supprimant toute notion de durée pour les plaques pleurales (30-B) et le mésothéliome (30-D). Il réduit la durée de 5 à 2 ans pour l'asbestose (30-A).
Mais il n'apporte aucun changement pour les épaississements pleuraux (30-B), la dégérescence maligne broncho-pulmonaire (30-C), les autres tumeurs primitives(30-E), ni pour le tableau 30 bis (cancer broncho-pulmonaire primitif)
Fiche N° 8 Abroger le régime des pneumoconioses concernant la restriction des droits s’agissant des prestations en nature et indemnités journalières : suppression des dispositions dérogatoires limitant le droit des victimes atteintes de maladies professionnelles mentionnées à l’art. D. 461-5 css.

Le décret N° 99-746 du 31 août 1999 modifiant le code de la sécurité sociale abroge ces dispositions dérogatoires

(A VERIFIER ***)

Fiche N° 9 Abroger le régime des pneumoconioses concernant la caractérisation des maladies des tableaux 30 et 30 bis : suppression du recours au médecin agréé en pneumoconiose ou du collège de 3 médecins. Le décret N° 99-746 du 31 août 1999 modifiant le code de la sécurité sociale abolit le collège des trois médecins. Désormais le médecin conseil de la caisse peut décider sans recours systématique à un expert. Mais il continue encore souvent à pratiquer ce recours systématique sans réelle justification.
Fiche N° 10 Officialiser le barème indicatif d'invalidité issu de la lettre ministérielle du 8 juin 1989 et mettre en chantier la réactualisation de ce barème. Le barème de 1989 est enfin devenu devenu officiel. Il est donc opposable aux caisses. Mais elles sont encore nombreuses à n'en tenir aucun compte.
FIche N° 11 Attribuer la rente aux retraités dès la constatation médicale (modification de l’art. R 434-36 c.s.s.). ???
Fiche N° 12 Tenir compte dans l’appréciation de l’I.P.P. des répercussions professionnelles : licenciement, déclassement (insuffisance de réparation et défense de l'emploi). Aucune avancée sur ce point.
Fiche N° 13 Reporter de 16 à 18 ans de l’âge limite pour la rente orphelin, âge porté à 20 ans en cas d’apprentissage (avec cumul de la rente et des revenus de l’apprenti) et à 24 ans lorsque l’orphelin poursuit ses études ou est atteint d’infirmité. ???
Fiche N° 14 Modifier complètement cette législation pour permettre l’indemnisation correcte des des fonctionnaires d’Etat, des agents de collectivités locales et des agents hospitaliers atteints de pathologies professionnelles et leurs ayants droit.

Quelques avancées ont eu lieu :
- pour le régime des marins : **
(mais ce régime reste encore plus défavorable que le régime général)
- pour les fonctionnaires : **

Fiche N° 15 Supprimer le seuil de réduction de capacité de travail pour la reconnaissance d’une maladie résultant du risque maritime, possibilité de cumul pour les veuves, ouverture des droits aux marins partis en retraite anticipée. ???
Fiche N° 16 Pour les entreprises cotisant aux taux réel individualisé ou mixte, l'aggravation entraînant une augmentation de taux d'IPP doit être répercutée au niveau des cotisations. ???
Fiche N° 17 Remettre en cause le délai de contestation de 2 mois, délai qui suit les décisions de la Sécurité sociale. L'allonger à 9 mois.

Pas obtenu

(A VERIFIER ***)

Fiche N° 18 Supprimer toute expertise médicale spéciale aux pneumoconioses et confier aux médecins conseils la responsabilité de la caractérisation médicale, avec la possibilité de recourir à un avis spécialisé si nécessaire, comme pour toute autre pathologie... Le décret N° 99-746 du 31 août 1999 modifiant le code de la sécurité sociale abolit le collège des trois médecins. Désormais le médecin conseil de la caisse peut décider sans recours systématique à un expert. Mais il continue encore souvent à pratiquer ce recours systématique sans réelle justification.
Fiche N° 19 Préciser que la notion de corps asbestosiques n'appartient pas à la caractérisation médicale du cancer broncho-pulmonaire 30bis.

Pas obtenu.
La recherche de corps asbestosiques est une technique aléatoire (l'absence de corps asbestosique n'est pas synonyme d'absence d'exposition). Elle est contradictoire avec la notion de présomption d'imputabilité sur laquelle repose le système des tableaux de maladies professionnelles.





Propositions pour organiser le suivi médical post-exposition et post-professionnel

SUIVI MEDICAL
Fiche N° 1 Faciliter l'accès au suivi post-professionnel par l'information des salariés et du corps médical, visite de fin de poste, simplification de l'attestation d'exposition (ne pas la faire dépendre d'une mesure chiffrée, ne pas exiger la double signature employeur / Médecin du Travail). Problèmes non réglés. Aucune avancée à ce jour depuis la conférence de consensus de janvier 1999.
Fiche N° 2 En l'absence d'une réforme profonde de la médecine du travail, suivre les actifs dans les mêmes conditions que les retraités et assurer leur prise en charge par les divers protocoles de suivi post-professionnel. Problème non réglés
Fiche N° 3 Introduire le scanner dans le protocole de suivi post-professionnel et le suivi post-exposition :
-en cas de radiographie douteuse,
-systématiquement dans le cadre de bilans de départ

La conférence de consensus du 15 janvier 1999 sur le suivi médical amiante prévoit :
- un scanner après 10 ans d'expositions pour les salariés particulièrement exposés , puis tous les 6 ans (avec dans l'intervalle une radio tous les deux ans)
- un scanner 30 ans après la première exposition pour les salariés moyennement exposés, puis tous les 6 ans (avec dans l'intervalle une radio tous les deux ans)

- pas de scanner pour les salariés ayant eu des expositions faibles

La mise en oeuvre de ces recommandations a été retardée par l'inertie du Ministère du Travail et de la CNAM






Propositions pour organiser la prévention du risque amiante


BATIMENTS
Fiche N° 1    
Fiche N° 2    
Fiche N° 3    
Fiche N° 4    
Fiche N° 5    
Fiche N° 6    
Fiche N° 7    
Fiche N° 8    
Fiche N° 9    
Fiche N° 10    
Fiche N° 11    
Fiche N° 12    
Fiche N° 13    
Fiche N° 14    
Fiche N° 15    
Fiche N° 16    
Fiche N° 17    
Fiche N° 18    

ENVIRONNEMENT
Fiche N° 1 Publier un texte unique rendant obligatoire le stockage en décharge de classe 1 ou la vitrification, pour tous les déchets d’amiante contenant des fibres non liées  
Fiche N° 2 Mettre en place une réglementation précise et rigoureuse pour l’ensemble des déchets d’amiante lié  
Fiche N° 3 Favoriser la destruction de l’amiante de préférence à son stockage en décharge (développement des recherches sur les procédés de destruction, aide à la création d’installations de vitrification  
Fiche N° 4 Rendre obligatoire la stabilisation effective des déchets d’amiante stockés en décharge de Classe 1  
Fiche N° 5 Organiser une collecte des déchets d’amiante des particuliers  
Fiche N° 6 Fixer des normes de rejet dans l’atmosphère et dans les eaux, qui soient valables pour toutes les activités