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Rapport d’activité Andeva (2002-2003)
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ANDEVA Association Nationale de Défense des Victimes de l’AmianteASSEMBLEE GENERALE DU 13 DECEMBRE 2003Rapport d’activité Présenté par le bureau de l’AssociationSOMMAIREI) Introduction1°) Mise en place du Fiva (Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante) 2°) Poursuite des actions en faute inexcusable de l’employeur 3°) Un développement sans précédent de l’association 4°) Faire face à l’hostilité du gouvernement II ] Les actions au FIVAIII ] Le réseau d’associations locales et régionales1°) Une progression importante 2°) Renforcement des capacités d’actions 3°) Création de nouvelles associations et rapprochement d’associations déjà constituées 4°) Une augmentation des déplacements 5°) Aide au démarrage et formation des bénévoles IV ] InternationalV ] Augmentation du travail à VincennesVI ] Information et communicationVII ] FormationsVIII ] Groupes de travail1°) Allocation de cessation anticipée d’activité des travailleurs de l’amiante (Acaata) 2°) Le suivi médical, suivi post professionnel et post exposition (SPP et SPE) 3°) Réforme des statuts et règlement intérieur 4°) Système de reconnaissance en maladie professionnelle 5°) Prévention I) IntroductionIl est toujours difficile de résumer un an d’activité de notre association tant celle-ci est riche entre deux assemblées générales. 2003 n’échappe pas à la règle. Pour donner un aperçu synthétique de ces 12 derniers mois, quatre idées forces peuvent être retenues. 1°) Mise en place du FivaTout d’abord, 2003 aura été incontestablement l’année de la mise en place du Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante, le fameux Fiva, pour lequel notre association s’est mobilisée tous azimuts tout au long de cette année pour que toutes les victimes de l’amiante, quel que soit leur statut et leur mode de contamination, puissent bénéficier d’une réparation rapide, juste et équitable. Cette intense activité autour du Fiva a porté tout à la fois sur les points suivants : une mobilisation des forces militantes avec le rassemblement
unitaire du 22 novembre voté à la dernière AG ;
2°) Poursuite des actions en faute inexcusable de l’employeurSecond fait marquant, c’est la poursuite des fautes inexcusables tout au long de cette année. Malgré la création du Fiva, ces procédures se sont poursuivies à un rythme soutenu dans tous les Tribunaux des affaires de Sécurité sociale où nous avions déjà engagé des affaires, mobilisant souvent un nombre important de victimes qui viennent soutenir par solidarité ceux et celles qui choisissent cette voie d’indemnisation. La faute inexcusable n’a donc pas été désertée car, au-delà de la réparation des préjudices, elle représente aussi pour de nombreuses victimes le seul moyen de faire condamner les employeurs responsables des contaminations. Au cours de ces 12 derniers mois, nous avons pu mesurer l’impact des arrêts historiques rendus le 28 février 2002 par la Cour de cassation (obligation de résultat pour l’employeur en matière de sécurité,, principe de l’action successorale...) . C’est bien une évolution majeure de la jurisprudence qui s’est confirmée non seulement pour les victimes de l’amiante, mais aussi pour l’ensemble des victimes du travail La Cour de cassation du 3 avril, a confirmé le changement législatif que nous avions obtenu : la prescription pour une action en faute inexcusable ne commence qu’à compter de la notification de la reconnaissance en maladie professionnelle. Une autre avancée significative est celle l’évolution de la majoration de rente en fonction de l’évolution du taux d’IPP. Pour le moment, sur ce point, nous avons obtenu gain de cause devant de nombreuses cours d’appel... Nous attendons maintenant la confirmation de la Cour de cassation. Nous avons aussi élargi le cercle des entreprises condamnées. Des entreprise de transformation d’amiante comme Eternit ou Everite, ou des utilisateurs massifs comme les arsenaux, les chantiers navals ou EDF, nous sommes passés à des entreprises utilisatrices moins « marquées » quant à l’utilisation du matériau cancérogène, comme Alcatel, Saint-Louis sucre, Lesieur, Aventis, BP, Total... Et puis nous avons regagné des dossiers perdus, comme Fédéral Mogul ou encore Valéo Embrayage, qui ont été cassés en Cour de cassation et qui devront être rejugés par une autre cour d’appel... Nous avons également obtenu localement un raccourcissement de la procédure judiciaire ordinaire, et même à Thiant et Melun une exécution provisoire suite à une action en référé. Enfin, il faut noter que les indemnisations ont continué de monter, exception faite à la Cour d’appel de Rennes, où le Président de la chambre sociale semble vouloir mettre fin à lui tout seul, et contre le législateur, à cette voie d’indemnisation : pour décourager les victimes d’avoir recours à la faute inexcusable, il a décidé de diminuer par deux le montant des indemnisations accordées jusque là par cette Cour d’appel et par trois le montant des dommages et intérêts accordés en première instance. Nous avons donc saisi le ministre de cette attitude inadmissible mais il faudra probablement en passer par une manifestation d’ampleur pour obtenir qu’elle cesse ces provocations et indemnise convenablement les victimes. 3°) Un développement sans précédent de l’associationTroisième fait marquant de cette année, le développement de notre association et de son réseau a été un axe fort de l’action de l’Andeva. Les chiffres parlent d’eux mêmes : de 6000 adhérents, à jour de leur cotisation lors de la dernière AG en octobre 2002, nous frôlons en cette fin d’année 2003 le cap des 10000 adhérents, soit une progression de près de 60 %. Cette attractivité de l’association s’explique d’une part par la dynamique du réseau et par l’action des associations locales, avec souvent une croissance impressionnante de celles-ci, comme à Saint-Nazaire où le nombre de cotisations enregistrées à Vincennes est passé de 800 à plus de 1700 ; d’autre part, par la naissance de nouvelles associations ou de nouvelles sections . Il faut souligner qu’à chaque fois, la gestation de ces associations s’est faite au terme de nombreux contacts autour de revendications portant sur l’indemnisation des victimes, ou encore sur l’Acaata et que l’Andeva nationale a accompagné leurs premiers pas. C’est la raison pour laquelle, cette année, il y a eu de nombreux déplacements en province, soit pour aider des militants à créer leur structure, soit pour venir en aide à des associations en difficulté, soit encore pour participer à des assemblées générales ou des réunions publiques et répondre aux questions des adhérents sur le Fiva, l’Acaata ou encore le suivi médical. 4°) Faire face à l’hostilité du gouvernementEnfin, le dernier fait marquant de l’année 2003 c’est le manque de considération et l’hostilité du gouvernement à l’égard des revendications des victimes de l’amiante. Cette attitude s’est notamment manifestée à propos de l’élaboration de la politique d’indemnisation du Fiva. Déterminé à faire passer en force des barèmes d’indemnisation révisés à la baisse, le gouvernement n’a pas hésité à faire appel - en toute illégalité et malgré une décision du Conseil constitutionnel - au Medef pour voler au secours des représentant de l’Etat au sein du CA du Fonds. Il n’a pas hésité à faire appel aux représentants des pollueurs, aux responsables de la plus importante catastrophe sanitaire que la France n’ait jamais connue pour décider du montant de l’indemnisation de leurs victimes. Et lorsque cela ne suffit pas, il annule purement et simplement les votes du CA du Fiva, comme ce fut encore le cas récemment à propos des actions récursoires, où le gouvernement a décidé, contrairement au vote souverain du CA que l’Etat ne devait pas être poursuivi même lorsqu’il est évident qu’il a des responsabilités écrasantes dans la genèse de la catastrophe ! Cette hostilité s’est également manifestée au parlement a propos du Plan de Financement de la sécurité sociale pour 2004. Une trentaine d’amendements déposés par l’opposition sur l’amiante, amendements que nous avions suscités, n’ont même pas été examinés et ni discutés ! Dernier exemple de l’attitude du gouvernement : nous avons eu connaissance d’un projet de circulaire en préparation sur l’allocation de cessation anticipée amiante. Il introduit des critères très restrictifs qui ne figuraient pas à l’origine dans la loi, avec l’unique but de limiter de façon drastique le nombre d’établissements ajoutés sur les listes. Le discours officiel a changé : une victime de l’amiante, ce n’est plus une personne qui fait valoir des droits parce qu’elle a subi des préjudices ; une victime, c’est d’abord un coût. Et l’on commence à nous faire sentir ce coût est bien trop élevé... Face à ce durcissement, il est devenu beaucoup plus difficile d’obtenir des avancées dans le domaine de la réparation des maladies professionnelles, de la cessation anticipée d’activité ou encore du suivi médical post professionnel. Toutefois, malgré ce contexte politique défavorable, l’Andeva s’est appliquée à multiplier les contacts avec les représentants de l’administration de la Sécurité sociale et du ministère du Travail et plus récemment du ministère de la Justice. Nous avons obtenu le principe de réunions de travail régulières avec la Direction des risques professionnels de la Caisse nationale d’assurance maladie et la Direction des relations du travail du ministère. Il devrait également s’instaurer avec le ministère de la Justice. Il y a eu aussi de nombreuses réunions avec la Direction de la Sécurité sociale à propos du Fiva. Ces rencontres régulières avec les administrations centrales présentent de nombreux avantages car la majorité des textes réglementaires sont préparés par les fonctionnaires. Ells témoignent de la reconnaissance de la représentativité et du sérieux l’Andeva, considérée aujourd’hui comme un interlocuteur incontournable au même titre que les organisations syndicales de salariés. L’Andeva a demandé et dans un certain nombre de cas obtenu d’avoir connaissance avant publication d’arrêtés ou de circulaires, ce qui permet de donner un avis et d’essayer d’en modifier dans un sens favorable. Enfin, un suivi du même type devrait être instauré avec le ministère de la Justice sur les questions liées à la réparation du dommage corporel, les barèmes médicaux, l’expertise, le préjudice d’incapacité... Au delà de ces trois points forts de l’année écoulée, on peut aussi souligner qu’il y a eu un débat riche et nourri au sein des instances de l’association... avec parfois des tensions. La mise en place longue et laborieuse du Fiva avant de parvenir aux premières indemnisations, la complexité de l’indemnisation des préjudices, la nécessité d’acquérir de nouvelles connaissances, de trouver de nouveaux repères, d’élaborer de nouvelles stratégies dans une situation compliquée marquée par l’existence du Fiva et la poursuite des actions judiciaires... Tout cela a suscité de nombreuses interrogations chez des adhérents et des responsables de l’association quant au rôle de l’Andeva et à son orientation. Le débat a eu lieu à de nombreuses reprises au sein du CA ou au cours des formations et séances de travail du réseau. Une chose est sûre : si bien des choses ont changé, nous défendons toujours les mêmes principes qui nous servent de boussole pour nous orienter dans une situation devenue plus compliquée : Le premier c’est que pour nous l’intérêt des victimes de l’amiante passe avant toute autre considération. C’est le fil conducteur qui nous conduit à leur proposer à chacune la voie d’indemnisation la plus favorable compte tenu de sa situation particulière. Le deuxième principe, c’est le libre choix. L’association informe la victime. Elle peut la conseiller. Mais c’est la victime qui choisit. Et - quel que soit son choix - l’association l’accompagnera et la soutiendra pour l’aider à obtenir la réparation la plus équitable possible, que ce soit par le Fiva, par la faute inexcusable ou par une combinaison des deux. .Comme dans le cas de la réparation des maladies professionnelles, où l’Andeva a fait la démonstration que lorsque les victimes ne sont pas seules et isolées face aux caisses primaires, les dossiers progressent plus vite et mieux, c’est la même logique qui prévaut face au Fiva et à ses régleurs. Et au final, on peut faire l’hypothèse que c’est l’ensemble de l’indemnisation des victimes qui progressera et qui bénéficiera du poids de l’association... Ce qui n’empêche pas bien entendu de continuer le combat pour une meilleure prise en compte de la prévention et de la réparation des risques professionnels sous d’autres formes : judiciaire, revendicatif, médiatique et donc au final politique. Le troisième principe est que le combat des victimes ne se réduit pas à une question d’argent. Dans ce combat il y bien sûr l’exigence d’une indemnisation équitable, mais il y a aussi l’exigence que les tous responsables de cette contamination soient jugés et sanctionnés. Les pages qui suivent présentent dans le détail le bilan d’activité de l’association. II) Les actions au Fiva : permettre "une indemnisation rapide, juste et équitable des victimes de l’amiante"C’était le thème de la manifestation organisée le 22 novembre 2002 sous les fenêtres du Conseil d’administration du Fiva. C’est aussi ce qui a animé le travail de l’Andeva tout au long de cette année. L’indemnisation des victimes représente un combat majeur de l’Andeva depuis sa création. A travers la mise en place du Fiva, c’est non seulement l’indemnisation des victimes de l’amiante qui se joue, mais c’est aussi un « tour de chauffe » de ce que sera demain la réparation de l’ensemble des risques professionnels. Avec l’organisation de cette manifestation, l’Andeva a réussi un double pari. D’une part, l’association a réussi à rassembler sous une même bannière les cinq organisations syndicales confédérales, la Fnath et la Fédération des mutuelles de France, et ceci avec le soutien de la confédération européenne des syndicats. D’autre part, ce rassemblement a été le coup d’envoi d’un intense travail en commun de ces organisations pour élaborer un cahier de revendications et une stratégie en vue de défendre des principes d’indemnisation. Au soir de cette manifestation qui a rassemblé plus de 1000 personnes venues de toute la France, c’est un succès important qui est remporté : le CA du Fiva vote l’adoption du barème médical proposé par l’Andeva et fait donc échec aux propositions des représentants de l’Etat qui souhaitaient l’adoption d’un barème scandaleux concocté en catimini par les compagnies d’assurance. C’est une décision importante, la première après de longs mois d’inertie. Mais c’est aussi un avertissement pour le gouvernement qui a bien compris qu’il avait devant lui un front uni, associations de victimes/syndicats... Et c’est à partir de ce moment qu’il décide d’appeler à la rescousse les représentants du Medef et de la CGPME. Un coup de force dénoncé unanimement par l’Andeva, la Fnath et les organisations syndicales et qui donnera lieu à un contentieux judiciaire administratif, toujours en cours aujourd’hui. L’Andeva a perdu son recours devant le tribunal administratif, mais a fait appel de cette décision très mal motivée par les juges administratifs. A partir de là, l’Andeva va développer un intense travail dans plusieurs directions pour tenter de faire échec à la majorité numérique du Conseil d’administration du Fiva, partisane d’une indemnisation au rabais pour les victimes. Cela commence avec de nombreuses concertations avec les organisations syndicales et la Fnath pour élaborer les principes du barème d’indemnisation qui seront défendues au CA. Dans cette concertation, il faut aussi insister sur le rôle moteur de l’Andeva : c’est nos représentants au sein du Conseil d’administration qui ont montré le chemin et pris une part importante dans l’élaboration de la position commune ; cela continue avec de nombreux contacts avec la Direction et la Présidence du Fiva, le cabinet du ministre des Affaires sociales, la Direction de la Sécurité sociale au ministère, la rédaction de communiqués de presse et d’articles... Cela se poursuit avec des initiatives du réseau comme à Saint-Nazaire, où 800 personnes manifestent contre les intentions du gouvernement de tirer vers le bas les indemnisations des victimes de l’amiante. Tout ceci n’empêchera malheureusement pas le Conseil d’administration du Fiva d’adopter le 21 janvier, à une courte majorité (11 voix contre 10), un barème d’indemnisation moins pire que ce que souhaitait le gouvernement mais assez éloigné de ce que réclamait l’Andeva. L’indemnisation définie par le Fiva se situe à environ la moitié de la moyenne des montants obtenus devant les tribunaux. A la suite de l’adoption de ce barème d’indemnisation l’Andeva mené une action dans trois directions : la formation du réseau pour qu’il puisse conseiller
les victimes et les aider à choisir ; plusieurs sessions de
travail sont organisées en mars, en juin, en juillet, pour
permettre au réseau de s’approprier le remplissage des
questionnaires, les barèmes d’indemnisation, les
principes qui les régissent, les éléments
médicaux qui déterminent les préjudices des victimes
(lecture des EFR notamment). Il s’agit en effet
d’apporter aux victimes les éléments pour guider
leur choix ;
Il n’est pas inutile ici d’en rappeler les plus marquantes : Nous avions proposé qu’il y ait un seul barème
: le barème sécurité sociale revu et
amélioré. Les représentants de l’Etat ont
proposé le barème du concours médical qui
prévoyait des taux d’IPP de 15 à 60% pour les
mésothéliome ! Nous les avons mis en échec.
Finalement le Fiva a élaboré son propre barème
médical qui est très proche de celui défini par le
haut comité médical de la sécurité sociale. En
outre, nous avons obtenu :
- des taux de base « incompressibles » pour les plaques
pleurales et épaississements pleuraux, ainsi que our
l’asbestose ;
S’agissant de la table de capitalisation, nous avons
obtenu le remplacement de la table de 1986 (très
défavorable compte tenu de l’évolution de
l’inflation depuis cette époque), même si celle qui
a été adoptée est encore loin d’être
parfaite ;
indemnisation de la différence entre le revenu antérieur et l’ACAATA dans le cas ou la victime démontre que du fait de sa maladie, elle n’était plus en mesure d’exercer son activité professionnelle. III) Le réseau d’association locales et régionales1°) Une progression importanteA la fin de l’année 2002, l’Andeva comptait près de 7600 adhérents. Toutes les cotisations 2003 ne sont pas encore rentrées et nous dépassons déjà les 10000 adhérents, soit un taux de progression de plus de 30% en un an. Il y avait 2700 adhérents fin 2001. Ce chiffre a presque quadruplé en deux ans. L’essentiel de cette progression est dû à la croissance du nombre d’adhérents dans le réseau où certaines associations ont vu leur nombre augmenter de plus de 100%. D’une manière générale, l’ensemble des associations du réseau a vu le nombre de ses adhérents augmenter, avec une moyenne de 35%. Sur une trentaine d’associations : 2 ont aujourd’hui plus de 1000 adhérents :
l’ADDEVA 44 (Loire Atlantique), dont le nombre
d’adhérents est passé de 844 à 1777 en un an,
et l’ARDEVA 59-62 (Nord/Pas-de-Calais) dont le nombre
d’adhérent est passé de 938 à 1343 ;
Le nombre d’adhérents directs à l’Andeva (dans les départements où il n’existe pas d’association) a augmenté de 13% environ et se chiffre aujourd’hui à 1080. Sur ce total, environ 40% habitent dans un département d’Ile-de-France (hors Seine-St-Denis et Seine et Marne où il y a des associations), et 60% dans des départements de province où il n’y a pas d’associations. (cf tableau ci-dessus) Nota : ces chiffres sont provisoires : il s’agit des cotisations reçues et saisies à Vincennes à la date du 1er décembre. Le nombre total de cotisations sera plus élevé à la fin de l’année. 2°) Renforcement des capacités d’action des associationsLes actions du réseau de l’Andeva ont été encore importantes tout au cours de l’année écoulée et indépendamment d’initiatives nationales telles que la manifestation du 22 novembre 2002 devant le conseil d’administration du Fiva, on peut citer notamment : 9 janvier 2003 : 800 personnes rassemblées
à l’appel de l’Addeva 44 : pour dénoncer
à la fois l’attitude des entreprises qui font appel des
décisions de justice favorables aux victimes et
l’attitude du gouvernement au conseil d’administration
du Fiva. 800 personnes ont participé à ce rassemblement
;
L’enracinement des associations dans la vie locale tend à faire d’elles une force sociale qui devient un interlocuteur incontournable pour les caisses primaires, les pouvoirs publics, le corps médical, les institutions de prévention, comme on a pu le voir pour l’action menée par l’Addeva 93 dans l’affaire du CMMP d’Aulnay sous Bois où plusieurs tonnes d’amiante ont été broyées au coeur de la ville pendant un demi siècle. 3°) Création de nouvelles association et rapprochement d’associations déjà constituéesCette année encore a vu la création de nouvelles associations : le CERADER en Dordogne, à partir notamment de l’ex
SNPE et de papeteries,
Des associations déjà anciennes avec qui l’Andeva avait de bons rapport de travail commun ont décidé de cotiser à l’Andeva : le CAPER des anciens salariés d’Eternit Caronte,
l’ADVARM Renault Le Mans,
Plusieurs réunions publiques ont eu lieu en Corse également où une mine d’amiante a fonctionné pendant plusieurs dizaines d’années. Fermée dans les années 60, cette mine à ciel ouvert n’a nullement été dépolluée... L’objectif est de créer une association sur place, en lien avec l’Ardeva Sud Est. 4°) Une augmentation du nombre de déplacementsCe développement important du réseau et la création d’associations nouvelles s’est traduit par une augmentation du nombre de déplacements pour suivre, aider leurs activités et enrichir la réflexion au niveau national. L’Andeva a essayé d’être présente dans les assemblées générales qui rythment la vie des associations du réseau AG du Caper Eternit Caronte le 6 décembre 2002 avec 120
personnes,
Dimension régionale du travail des associations : La croissance du nombre d’associations et leur développement numérique ont permis de donner plus facilement à certaines initiatives une dimension régionale : initiatives d’action comme la manifestation du 29
novembre à Dunkerque sur le thème : « 7 ans cela
suffit, les emploisonneurs doivent payer »,
5°) Aide au démarrage et formation des bénévolesL’aide au démarrage d’associations nouvelles, ou le renforcement d’associations qui connaissent des difficultés s’est matérialisé par des réunions de travail sur place avec leur bureau et leur Conseil d’administration, mais aussi par des formations réalisées sur place pour les bénévoles qui gèrent les dossiers de reconnaissance en maladie professionnelle : le 20 juin à Bergerac pour le CERADER,
IV) InternationalLes faits marquants ont été tout d’abord la conférence organisée à Ottawa au Canada en septembre. Les objectifs de la conférence étaient : D’informer l’opinion publique canadienne ;
L’autre moment important a été la réunion du 23 octobre à l’initiative du Caper Bourgogne et des Mutuelles de France au niveau des entreprises Eternit de plusieurs pays, afin de décider d’une stratégie internationale. V) Augmentation du travail à VincennesLa MNFCT (Mutuelle Nationale des Fonctionnaires des Collectivités Territoriales) qui nous héberge depuis 1999 a accepté de mettre à notre disposition un bureau supplémentaire, étant donné que les 2 bureaux que nous avions jusqu’à présent n’étaient plus suffisants. L’essentiel du travail au siège de l’Andeva à Vincennes repose sur trois salariées, en lien avec les membres du bureau : Carine TOUTAIN (juriste), Martine SANGOU TRILLAND (secrétaire) et Hélène BOULOT (responsable administrative), aidées chaque jour par une fidèle équipe de bénévoles : Suzanne, Huguette, Marie, Jeannette, Aline, et plein d’autres qui viennent nous aider en cas de surcharge (envois au réseau, aux adhérents, mise sous pli du bulletin...). L’équipe de Vincennes doit mener de pair deux tâches distinctes : assurer une série de tâches liée à
l’activité de l’Andeva en tant
qu’association nationale, aider, informer et faire le lien
entre les différentes associations du réseau,
A l’heure actuelle, et compte tenu du nombre d’appels que nous recevons, nous ne pouvons élargir les plages horaires des permanences téléphoniques qui restent du lundi au vendredi, de 9h à 12h. Il faut savoir en effet que ces appels téléphoniques reçus génèrent souvent un travail de reprise du dossier, réponses plus précises par courrier, renseignements juridiques et administratifs à rechercher, etc. De plus, à chaque permanence, une dizaine de messages sont laissés et cela représente autant de personnes à recontacter ; ce que nous essayons de faire dans la mesure de nos possibilités. La gestion des dossiers des adhérents directs repose essentiellement sur notre juriste, Carine TOUTAIN. Elle est épaulée pour cela par Martine SANGOU TRILLAND, salariée à l’Andeva depuis maintenant plus d’un an et qui se charge du secrétariat et de la permanence téléphonique et d’accueil. C’est elle qui constitue le dossier en amont, avant un traitement plus spécialisé par Carine TOUTAIN ou transmission aux cabinets d’avocats pour démarrer une action en faute inexcusable ou une évaluation des préjudices au Fiva. Martine SANGOU TRILLAND a également professionnalisé le secrétariat de l’Andeva, ce qui nous permet d’avoir une visibilité plus précise des demandes qui nous arrivent et un meilleur suivi de celles-ci. Depuis le mois de février 2003, nous avons ainsi reçu 250 appels en moyenne (concentrés sur 3 heures de permanence le matin) et depuis la rentrée, ce nombre est en augmentation. Dans 61% des cas, ces appels concernent des demandes d’information et dans 39% des cas des suivis de dossiers. Au niveau du courrier, nous recevons une moyenne de 240 courriers par mois, l’essentiel de ce courrier étant généré par le suivi des dossiers. (cf. détail ci-dessus). 1°) Appels reçus à VincennesNombre et durée des appels Types d’appels 2°) Courriers reçusCette nouvelle embauche a permis à Carine TOUTAIN, ainsi libérée du téléphone, de consacrer plus de temps à la gestion des dossiers : réponses à des demandes d’aide et de conseil des adhérents, rédaction de mémoires en appui de contestation de décisions des caisses de Sécurité sociale, contacts avec les caisses ou directement avec la CNAM-TS (caisse nationale d’assurance maladie pour les travailleurs salariés), audiences devant les tribunaux des affaires de sécurité sociale (TASS) et également montage et traitement des dossiers au Fiva, le plus souvent en lien avec les cabinets d’avocats. Cette année a vu le nombre de demandes d’information et d’aide au montage des dossiers essentiellement suite à la mise en place effective du Fiva. Beaucoup de personnes, isolées jusqu’à présent, ont pris contact avec l’Andeva parce qu’elles avaient entendu parler du Fiva. Cela a permis dans de nombreux cas de faire des demandes de reconnaissance en maladie professionnelle qui n’avaient pas été démarrées, ou dans certains cas et aux vus des renseignements fournis par l’Andeva, de les orienter sur des actions en faute inexcusable. Hélène BOULOT coordonne le travail sur Vincennes, assure la gestion administrative de l’association, et s’occupe également des contacts avec le réseau d’associations et les collectifs qui prennent contact avec l’Andeva (syndicats ou autres). Elle a également développé cette année, avec Alain BOBBIO, secrétaire de l’Andeva, un programme de formation pour l’instant essentiellement tourné sur le système de reconnaissance en maladie professionnelle et la tenue d’une permanence. Elle assiste également le bureau dans la vie du réseau, en participant à quelques assemblées générales ou réunions publiques. Elle a également développé les envois au réseau pour tout ce qui concerne l’échange d’informations, les nouvelles dispositions législatives et toute documentation utile au fonctionnement d’une association. Elle assure également un travail d’intendance important pour toute l’organisation des conseils d’administration, des formations et réunions organisées par l’Andeva et dans les contacts avec l’extérieur (presse, demandes émanant de divers organismes). Elle exerce aussi un travail d’aide administrative auprès des associations en difficulté ou ayant besoin d’aide spécifique sur la comptabilité par exemple, pour monter des dossiers de demande de subvention ou d’aide à l’embauche de permanents dans le réseau. VI) Informations et communicationsLe journal de l’Andeva :Nous nous étions fixés pour but de sortir trois ou quatre numéros du bulletin de l’Andeva par an. Nous n’avons pas réussi à tenir cet objectif : un seul exemplaire du journal (un 20 pages) est sorti en septembre et un 4 pages d’information sur le Fiva en milieu d’année. C’est insuffisant, vu le développement de l’activité et des besoins des adhérents et des associations. Afin d’améliorer la régularité de sa parution, il a été décidé après débat au sein du Conseil d’administration de faire appel à la collaboration d’un journaliste pour les deux prochains numéros du « Bulletin de l’Andeva ». Le bilan sera fait à l’issue de ces deux numéros. Le site InternetIl reste également un moyen de communication rapide et important. Il y a eu 13000 connexions en 2002. Nous dépasserons probablement les 15.000 connexions en 2003. Ce site veut d’abord être un outil pour les victimes et les ayants droit. Il est aussi devenu aujourd’hui un site de référence pour des syndicalistes, des universitaires, des militants associatifs. Par ailleurs, l’Andeva a au cours de l’année écoulée réagi par divers communiqués de presse sur l’actualité amiante : en décembre 2002 avec le problème de la présence d’amiante dans les automobiles, sur le Fiva à de multiples reprises (lors de la nomination du MEDEF et de la CG-PME au conseil d’administration, sur le montant des indemnisations, à l’occasion d’une tribune dans le Monde au mois de mars, etc.), le soutien à la mobilisation de la défense des retraites au pringtemps, en juin en se joignant aux protestations suite au non lieu prononcé dans l’affaire du sang contaminé, en septembre au niveau international en soutenant le conférence d’Ottawa sur le problème de l’amiante canadien, en novembre pour saluer la décision de la Cour de cassation venant casser des décisions de la Cour d’appel d’Amiens qui n’avait pas reconnu la faute inexcusable de la société Federal Mogul... VII) FormationsOutre les formations assurées dans les régions pour les bénévoles, plusieurs formations ont été organisées nationalement au cours de l’année. Deux formations et échanges sur le Fiva à destination du réseau. Le Fiva étant dans une phase de mise en place, il s’agissait d’informer le réseau au fur et à mesure que les règles d’indemnisation et de traitement des dossiers se mettait en place. Tout d’abord, les 8 et 9 mars s’est tenue une formation de base pour les associations du réseau. Une cinquantaine de personnes y a participé. Celle du 4 juillet quant à elle a réuni une quinzaine de personnes représentant le réseau. Les exposés et discussions ont porté notamment sur les délais de prescription, le barème médical, les procédures d’appel suite aux offres faites par le Fiva, les rapports entre actions en faute inexcusable et Fiva... Une formation médicale. Elle a eu lieu le 28 juin 2003 et a été animée par Lucien PRIVET et Michel PARIGOT. 25 personnes du réseau Andeva et des cabinets d’avocats y ont participé. L’objectif était de donner les bases de lectures des EFR (explorations fonctionnelles respiratoires) et d’évaluation des taux d’incapacité VIII) Groupes de travailUn certain nombre de groupes de travail ont été constitués suite à l’Assemblée générale de l’an dernier. 1°) Allocation de cessation anticipée d’activité des travailleurs de l’amiante (Acaata)Bilan des années 2002 et 2003 Actuellement le Ministère du Travail prépare une circulaire d’application qui tend à restreindre les secteurs d’activité concernés. L’ANDEVA a rencontré le Directeur des relations du
travail, Jean-Denis Combrexelle pour lui signifier et lui expliquer
les points de désaccord (non seulement refus de
l’Assemblée d’étendre le bénéfice
de cette allocation à d’autres secteurs industriels
où les manipulations d’amiante ont été
importantes et les victimes nombreuses ; mais aujourd’hui
dans cette circulaire : tendance à restreindre la fabrication
à la notion d’amiante en vrac, refus de prendre en
considération le calorifugeage réalisé en interne
par une entreprise pour son propre compte, refus de prendre en
compte les opérations de désamiantage après 1997,
introduction d’une notion de « secteurs exclus »,
refus de prendre en compte une partie du personnel de manutention
portuaire avec pour seul critère sa convention
collective,etc.). Une note résumant ces désaccords a
été remise à la DRT. Elle indique qu’une
circulaire ne peut - sauf à commettre un abus de pouvoir
Présentation générale du dispositif Allocation Amiante La loi de financement de la sécurité sociale pour 1999, dans son article 41, a instauré un dispositif d’allocation de cessation anticipée d’activité des travailleurs de l’amiante (ACAATA). Plusieurs régimes de couverture sociale sont concernés CNAM-TS (caisse nationale d’assurance maladie des
travailleurs salariés).
Un fonds spécifique, le fonds de cessation anticipée d’activité des travailleurs de l’amiante (FCAATA), prend en charge les allocations ainsi que les cotisations retraite qui les accompagnent. Sa gestion est assurée par la Caisse des dépôts et consignations (CDC) à Bordeaux. Ce fonds est alimenté par une contribution de la branche accident du travail maladie professionnelle (AT/MP) du régime général de la sécurité sociale, fixée chaque année par arrêté et par une fraction du produit du droit de consommation sur les tabacs. Ci joint un tableau fourni au conseil de surveillance indiquant le financement depuis 1999, le FNAT est la participation de la branche accident du travail maladie professionnelle, de même on trouve la projection pour 2003 : Le rapport annuel de gestion du FCAATA En situation cumulée 2003 hypo. basse Source Dire de la Sécurité Sociale (SDEPF/8A) Un conseil de surveillance est chargé du suivi et du contrôle des activités du fonds et de son fonctionnement. Il examine les comptes et le rapport annuel d’activité, au plus tard le 30juin de l’année suivant celle de l’exercice concerné. Bilan des demandes d’allocation Depuis 1999, les cellules Amiante des CRAM ont reçu jusqu’à fin mai 2003 : 32628 accusés de réception de dossiers dont : 15296 Activité Fabrication / Calorifuge
8528 demandes ont rejetées
1155 allocataires pour cause de départ en retraite
Les autres régimes assurent eux même le financement de l’allocation. Faits marquants Depuis la dernière assemblée générale en 2002 et depuis la mise en place du nouveau gouvernement tout semble figé, des arrêtés concernant l’inscription d’établissement sont parus, mais à chaque fois le nombre d’établissements est plus que restreint, il se limite à quelques dizaines alors que 1’ANDEVA en a proposé plus de 150 pendant cette même période, par contre on retrouve sans difficulté les établissements faisant l’objet de difficultés économiques ou de plan sociaux. L’exemple le plus flagrant est un établissement situé en Normandie qui fabriquait des joints en amiante, qui voyait sa demande refusée depuis plusieurs années sous le prétexte qu’il faisait du négoce, arrive difficulté financière et plan social et là surprise inscription dans les listes très rapidement Au cours de cette période les patrons ont fait de nombreux recours au conseil d’état pour faire sortir des établissements sous les prétextes les plus invraisemblables. Le conseil d’état ne leur a pas toujours donné raison et a même conforté la justesse de certaines demandes. Dans le même temps des syndicats, comités d’établissement ont donné la réplique en contestant ces décisions. Actuellement la CNAM-TS prépare une circulaire d’application qui tend à restreindre les secteurs d’activité concernés, 1’ANDEVA a rencontré monsieur Combrexelle (DRT) pour lui signifier et lui expliquer les points de désaccord. Groupe de travail allocation amiante Il s’est réuni en mars pour faire l’inventaire des difficultés rencontrées. Il en est sorti un cahier revendicatif accompagné d’un argumentaire. Celui-ci a été présenté, amendé et validé par vote en conseil d’administration de l’ANDEVA. Fin mai 2003 le cahier revendicatif et l’argumentaire ont été envoyés aux différents ministères concernés à savoir : DRT (Direction des Relations du Travail) Monsieur
Combrexelle.
Le but de tout ce travail est l’inscription de nos propositions dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour l’année suivante. Malheureusement aucune de nos propositions n’a été retenue. Pire encore les amendements proposés par les députés et sénateurs socialistes ou communistes, qui émanaient des associations suite aux rencontres avec les politiques, ont été balayées d’un revers de main, sans même avoir été examinés ni discutés, par le gouvernement en invoquant l’article 40 de la constitution. 2°) Suivi médical : suivi post professionnel et post expositionL’intervention de l’Andeva sur le suivi médical amiante s’est heurtée à deux difficultés essentielles : la non application de la réglementation sur le suivi
médical (post-exposition pour les actifs et post-professionnel
pour les retraités et les chomeurs),
Pourquoi dix ans après la législation n’est-elle toujours pas appliquée ? Partout où un suivi a été organisé, le nombre de maladies professionnelles déclarées a augmenté. D’où la résistance d’un grand nombre d’employeurs qui rechignent à délivrer les attestations d’exposition aux retraités et à financer des examens complémentaires pour les actifs. S’y ajoutent les carences des pouvoirs publics et la passivité d’une partie du corps médical. La conférence de consensus s’est tenue en janvier 1999. La réalisation effective des premiers examens du programme de suivi régional par scanners ne commencera pas avant 2004. Face à ces difficultés, comment l’Andeva est-elle intervenue ? Face aux pouvoirs publics et aux responsables des régions pilotes, nous avons d’abord réaffirmé nos positions : sur la finalité même de ce suivi médical qui
n’est pas de réaliser une étude expérimentale
ponctuelle à visée scientifique, mais d’abord de
permettre un accompagnement prolongé des personnes qui ont
été exposées et des malades, et de les aider à
faire valoir leurs droits,
Où en sommes-nous ? Le Comité National de Suivi du SPP dans les régions pilotes ne s’est réuni qu’une fois, le 25 avril. Avec un gros tir de barrage du MEDEF. Trois guides d’informations sont sortis pour les médecins généralistes, médecins du travail et radiologues. La sortie du quatrième guide (le plus important : celui destiné aux usagers du SPP) a été bloquée, officiellement pour des raisons financières. Avec Marie Pascual de la FNATH, nous avions pris une part active à sa rédaction. Elle avait été revue et validée par le Conseil scientifique. Ce blocage pourra sans doute être surmonté grâce à des financements région par région. Après des débuts difficiles, les associations commencent maintenant à être reconnues comme des interlocuteurs incontournables dans chaque région et au plan national : au cours de l’année ont eu lieu deux rencontres d’une délégation de l’Andeva avec Mme Conso, ainsi que trois conférences téléphoniques (16 mai, 23 juillet et 21 novembre) auxquelles participaient les coordonnateurs de chaque région pilote et des responsables d’associations des mêmes régions. Dans chaque région pilote des rencontres sont prévues ou à venir. Ces réunions et ces conférences téléphoniques ont permis de faire circuler l’information sur la situation dans les régions et de débattre des problèmes rencontrés. Nous avions remis en octobre 2002 un projet de constat d’accord entre les médecins responsables du SPP dans les quatre régions pilotes et l’Andeva. Au lendemain de la réunion du Comité de Pilotage, nous avons rappelé les préoccupations et les demandes de l’Andeva dans une note envoyée aux responsables de régions, où figuraient 15 demandes. Au niveau de l’Andeva, nous avons fait : plusieurs réunions de travail en Rhône-Alpes fin 2002
et début 2003 (CAPER Bourgogne, Nord Isère, Sud
Isère, Aldeva Andancette) avec pour certaines, la
participation de la FNATH, des mutuelles et de diverses structures
syndicales),
Ainsi nous avons choisi de mettre en valeur les batailles sur le SPP engagées dans d’autres régions (ex. attestations d’exposition à la Sollac), et de prévoir des réunions de travail du réseau non seulement dans les régions pilotes, mais aussi ailleurs (une réunion des 4 associations des Bouches du Rhône a eu lieu sur le SPP le 17 octobre). Dans cet esprit nous sommes intervenus à plusieurs reprises auprès de la Direction des Relations du Travail (le 2 septembre, et le 25 novembre), non seulement pour accélérer la mise en oeuvre du programme, financer l’édition de tous les guides, prolonger le programme régional de suivi en 2005 ; mais aussi dénoncer la stagnation du SPP légal, et demander à être consultés avant la sortie d’un arrêté modifiant l’arrêté du 28 février 1995 sur le suivi post-professionnel, (notamment en l’élargissant aux mutagènes et reprotoxiques). Cette rectification était nécessaire. Elle ne doit pas nous conduire à sous-estimer le rôle que nous pouvons jouer dans les régions pilotes. Avec un immense retard, les choses commencent maintenant à bouger : ainsi en région Rhône Alpes, qui était sans doute l’une des moins avancées, 33.000 lettres vont être envoyées à des retraités pour leur proposer un suivi, dont un millier à des personnes déjà bénéficiaires de l’ACAATA. Quelques semaines après le premier envoi, 1650 demandes de SPP étaient remontées. Le guide aux usagers a été tiré sur un financement local, une dizaine de milliers d’exemplaires étant remis à l’association. 3°) Réforme des statuts, règlement intérieur :Un groupe de travail avait mandat de travailler sur l’évolution des statuts de l’ANDEVA en raison de son évolution. Ce groupe de travail présente au bureau du 7 novembre 2003, comme initialement prévu dans son ordre du jour, le compte rendu de ses travaux. Après discussion, le bureau propose au CA du 8 novembre 2003 une note soulevant plusieurs axes de réflexion pour donner aux associations, tout en maintenant les statuts actuels, la possibilité de faire participer concrètement, l’ensemble de leurs adhérents, à la vie de l’ANDEVA. Le conseil d’administration de l’ANDEVA, à partir des pistes de réflexion du groupe de travail spécifique et des discussions, retient les points suivants : Ne pas se précipiter et se donner les moyens de faire vivre l’ANDEVA le plus démocratiquement possible. Proposer à l’AG du 13/12 de travailler sur un règlement intérieur avec mise en place d’un nouveau groupe dès janvier composé de l’équipe actuelle renforcée de tous ceux et celles, adhérents directs ou du réseau qui souhaitent y participer. Un projet devra être présenté à un CA de début d’année pour ensuite être soumis au réseau. Les modalités de représentation des adhérents du réseau proposées par le groupe de travail s’inscrivent dans un calendrier défini à l’avance, afin que chaque AG d’association puisse examiner et voter sur les points qui seront ensuite abordés à l’AG nationale. Cela signifie : Définir un calendrier fixé à l’avance pour que les questions abordées à l’AG de l’Andeva soient d’abord débattues et votées dans le réseau. 1er temps : l’ordre du jour de l’AG de l’Andeva et les questions mises en débat et susceptibles de votes seront fixées à l’avance, à l’occasion d’une réunion du réseau Andeva. 2ème temps : ces questions pourront ensuite être validées par le CA qui devra alors se réunir, afin que les questions et débats ainsi validés puissent arriver suffisamment tôt dans le réseau. 3ème temps : cela implique que les AG du réseau se déroulent avant l’Ag de l’Andeva, 4ème temps : L’AG de l’Andeva aura lieu, après les AG du réseau. Seront ainsi débattues et votées les questions abordées d’abord dans les AG du réseau. Le poids des votes des représentants du réseau sera alors fonction des mandats et votes reçus dans leur propre assemblée générale. 4°) Système de reconnaissance en maladie professionnelleLe 24 avril 2003, une délégation de l’ANDEVA a été reçue par les représentants de la Caisse Nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés. A cette occasion, l’association a rédigé une plate forme de revendications qu’elle a remise au directeur, Monsieur Gilles Evrard et au médecin-conseil de la Cnam, Monsieur Laporte. Les revendications portaient sur deux axes principaux : L’amélioration en matière de traitement des dossiers de maladies professionnelles : Abrogation de la pratique du refus administratif, encadrement des délais entre la reconnaissance en maladie professionnelle et le versement de la rente, communication de toutes les pièces du dossiers - administratives et médicales, simplification des documents administratifs L’amélioration en matière d’indemnisation : Indemnisation à compter de la première constatation médicale, majoration de la rente après 55 ans pour les concubins et les personnes pacsées, indemnisation du risque de perte d’emploi et constitution d’un groupe de travail en vue de réformer les pratiques inadmissibles de certains experts. A ce titre, nous redemandons à toute les personnes ayant subis une expertise dans des conditions intolérables de rédiger un témoignage écrit qui sera utilisé dans le cadre d’un livre blanc remis à la Cnam. Cette plate forme a servi de base pour proposer des amendements aux députés et sénateurs au moment du vote de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2004. En effet, l’ANDEVA a remis une plate forme qui portait sur : La revalorisation de la rente d’ayant droit à 20%
après 55 ans y compris pour les concubins et les personnes
pacsées (pour l’instant seules les personnes ayant
été pariées y ont droit) ;
5°) Groupe de travail prévention :Pour l’instant, le groupe de travail n’a pu rédiger que des documents préparatoires qui n’ont pas encore été soumis et discutés au niveau du Conseil d’administration. Il est prévu de le mettre à l’ordre du jour du prochain conseil d’administration de la rentrée. |