COMMUNIQUE DE PRESSE
19 novembre 2002
ANDEVA CAAJ - CFDT CFE-CGC CFTC CGT CGT-FO - FMF FNATH
Face au retard dans la mise en place effective du Fonds dindemnisation
des victimes de lamiante (Fiva), les associations de victimes et lensemble
des organisations syndicales de salariés ont décidé de
réagir. Elles organisent un rassemblement devant et pendant le prochain
Conseil dadministration du Fonds qui se tiendra :
à Paris,
Place dAlleray, dans le XVème arrondissement,
le 22 novembre, à partir de 13 heures.
Ce rassemblement a également reçu le soutien de la CES (Confédération Européenne des Syndicats).
Alors que la loi créant le Fiva a été votée il y aura bientôt deux ans, alors que le décret dapplication a été publié il y a plus dun an et que le Conseil dadministration du Fonds a été installé en avril, à ce jour, aucune victime na encore été indemnisée par cette voie. Seules des provisions ont été versées.
Les pouvoirs publics font traîner les choses. Lors du dernier Conseil dadministration qui sest tenu le 29 octobre dernier, aucune décision na été prise concernant notamment le barème médical dincapacité qui constitue le socle indispensable à toute décision dindemnisation. Pourtant, les groupes de travail chargés de préparer les orientations ont largement rempli leur mission : les différentes options possibles sont connues et étayées. Sur les points essentiels de la réparation des préjudices causés aux victimes de lamiante, les organisations syndicales et les associations de victimes sont daccord.
En outre, sur plusieurs aspects fondamentaux, la seule ligne de conduite des représentants de ladministration semble être de privilégier des solutions minimisant les montants des indemnisations, parfois au mépris dune prise en compte juste et équitable des préjudices subis par les victimes. Il en est ainsi du choix du barème médical dincapacité : les pouvoirs publics prônent ladoption dun barème privé crée par les compagnies dassurances et connu pour être défavorable aux victimes, au lieu du barème habituel de la Sécurité sociale, qui a la faveur des organisations syndicales et des associations, même si ce dernier doit être adapté.
Les organisations ci-dessus demandent donc au gouvernement un engagement clair sur le niveau des indemnisations quil souhaite voir mis en uvre pour les victimes de cette catastrophe sanitaire.
Elles souhaitent
une réparation rapide, juste et équitable pour les victimes
de lamiante.