19 juillet 2002

Déclaration de l'ANDEVA en solidarité à Alain Hébert

(lue par Hélène boulot lors du rassemblement à Cherbourg le jour de son procès)

L'ANDEVA soutient Alain Hébert contre la répression odieuse qui le frappe.

Dans ce pays, la justice a deux vitesses :

Il y a 6 ans que les victimes de l'amiante ont déposé plainte en pénal contre les responsables de la catastrophe sanitaire. Elles attendent toujours.

Il y a 14 a ns que les victimes du sang contaminé ont déposé plainte au pénal. Le résultat à ce jour, c'est un non lieu pour les responsables.

Mais quand il s'agit d'ouvrir la chasse aux syndicalistes, la justice passe le turbo. En quelques jours, la machine à réprimer se met en marche.

Nous le disons haut et fort : une société qui chercher à criminaliser les activités des militants syndicalistes, ouvriers et paysans, et celles des militants associatifs est une société malade.

Elle est malade parce qu'elle s'attaque à la liberté d'expression.

Elle est malade parce qu'elle préfère la voie de la répression, pour éviter de poser des problèmes de fond.

Il s'agit ici du Droit à la Santé.

Le combat d'Alain Hébert, comme celui de tous ceux qui se sont mobilisés contre la fermeture de l'hôpital maritime de Cherbourg, c'est la lutte poru que la population ait le droit de se soigner correctement, le droit de vivre.

Il y a dans cette région et dans tout le pays d'énormes besoins de santé non satisfaits.

Les victimes de l'amiante en sont un terrible exemple.

L'amiante fait 3000 morts par an, et ce nombre ne cesse d'augmenter.

Un retraité sur quatre a été exposé à l'amiante.

Et le suivi médical reste très insuffisant.

Dans cette situation, fermer un hôpital dans lequel se faisait ce suivi médical est inacceptable.

Ceux qui se sont mobilisés, comme Alain Hébert, contre cette fermeture ont eu raison.

Nous sommes heureux de voir qu'aujourd'hui le mouvement syndical, les associations et toutes les personnes éprises de justice se rejoignent dans cette lutte.

Alain Hébert doit être relaxé !