COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 31 MAI 2002

AFFAIRE DE L’AMIANTE :

Premières perquisitions au Ministère du Travail

 

Près de 6 ans après le dépôt de plaintes pénales, l’instruction de l’affaire de l’amiante commence enfin au travers du dossier Jussieu.

Des plaintes pour blessures involontaires, abstention délictueuse et mise danger d’autrui avaient en effet été déposées en 1996 et 1997 par le Comité Anti-Amiante et plusieurs personnes atteintes de maladies professionnelles liées à l’amiante sur le site Jussieu. Ces plaintes ont été soigneusement enterrées pendant plusieurs années, confiées successivement à des magistrats surchargés du pôle financier.

L’instruction n’a véritablement commencé qu’au mois d’avril 2002 avec une série de perquisitions ordonnée par l’actuelle juge d’instruction, Michèle Vaubaillon, dans les présidences des universités de Jussieu, les services de médecine du travail et le rectorat.

Un nouveau coup d’accélérateur a été donné avec la perquisition du ministère du travail. Cette fois c’est l’inaction des pouvoirs publics qui est en cause : comme l’avait souligné un jugement du Tribunal Administratif de Marseille, l’Etat a commis une faute pour ne pas avoir édicté la réglementation nécessaire pour protéger les personnes travaillant au contact de l’amiante.

Autre fait important : Michèle Vaubaillon a reçu le renfort de Marie-Odile Bertella-Geoffroy, qui a déjà instruit plusieurs grandes affaires de santé publique (sang contaminé et hormone de croissance).

Les associations qui ont porté sur la place publique l’affaire de l’amiante se félicitent de cette évolution et demandent que toutes les responsabilités dans cette catastrophe sanitaire qui fait plusieurs milliers de morts par an soient mises à jour :

Association Nationale des Victimes de l’Amiante

22 rue des Vignerons, 94686 Vincennes Cedex / tél. : 01 41 93 73 87 / fax : 01 41 93 49 23

Comité Anti-Amiante Jussieu

case 7012, Université Paris 7, 2 Place Jussieu, 75251 Paris Cedex 05 / tél. : 01 44 27 83 28 / fax : 01 44 27 83 29