Vincennes, le 10 décembre 2001
UNE VICTOIRE TRES ATTENDUE
L’arrêté du 3 décembre qui vient de paraître au journal officiel ouvre enfin le droit à la cessation anticipée d’activité à partir de 50 ans à toutes les victimes de l’amiante reconnues en maladie professionnelle dans le cadre du régime général, quelque soit leur pathologie.
Cette mesure met fin à une injustice puisque les maladies de l’amiante relevant du tableau 30 B (plaques et épaississements pleuraux, pleurésie) en étaient jusqu’ici exclues. Cette discrimination n’existe plus.
L’ANDEVA considère cette mesure, obtenue grâce à la mobilisation des associations de victimes, comme une avancée sociale importante.
Elle demande que tous les moyens soient donnés aux CRAM (caisses régionales d’assurance maladie) pour qu’elles puissent traiter ces nouveaux dossiers dans des délais raisonnables.
Pour que ce droit s’exerce réellement, il est urgent d’accélérer la mise en place du suivi médical des personnes exposées avec notamment un scanner à 50 ans pour les salariés encore en activité.
Par ailleurs, l’allocation de cessation anticipée d’activité est ouverte pour un certain nombre de secteurs où l’exposition a réduit l’espérance de vie des salariés exposés (fabrication, isolation, navale, dockers…). L’ANDEVA demande l’élargissement à d’autres secteurs industriels touchés, notamment : garage et sidérurgie ; ainsi qu’à d’autres métiers particulièrement exposés dans le bâtiment.