Vincennes, le 19 septembre 2001
L’ANDEVA appelle à une manifestation nationale, à Paris, le 29 septembre prochain pour défendre le droit à la justice pour les victimes de l’amiante.
A la veille du décret créant le Fonds d’indemnisation des victimes de l'amiante (Fiva), de nombreux problèmes auxquels sont confrontées les victimes de cette catastrophe sanitaire ne sont toujours pas réglés.
Tout d’abord, les victimes sont toujours confrontées aux lenteurs inacceptables des procédures de reconnaissance en maladies professionnelles, à l’attitude hostile des caisses de Sécurité sociale, à des niveaux d’indemnisation insuffisants, qui de plus varient dans des proportions inacceptables d’une région à l’autre. Sur ce point, l’ANDEVA demande au gouvernement de garantir que les montants des indemnisations qui seront versées par le Fiva atteignent les niveaux obtenus devant la chambre sociale de la Cour d’appel de Paris.
De même, la France doit rendre justice aux victimes de l’amiante. Cela signifie que Les responsables de cette catastrophe sanitaire sans précédent doivent être jugés et condamnés. Il est intolérable que malgré plusieurs milliers de procédures judiciaires en indemnisation qui ont révélé des fautes graves ou des éléments matériels d’infractions pénales, les procédures pénales sont au point mort. Les victimes demandent à la ministre de la Justice d’intervenir pour que des poursuites soient diligentées par les procureurs de la République.
Ensuite, les victimes de l’amiante déplorent que le régime de cessation anticipée d’activité soit incomplet et fonctionne mal. L’Andeva demande que toutes les personnes malades de l’amiante sans exception aient le droit de partir plus tôt en retraite et que le système soit décentralisé dans les régions et plus facile d’accès aux personnes qui ont été contaminées et aux victimes
Par ailleurs, le suivi médical des personnes qui ont été exposées à l'amiante est au point mort depuis la conférence de consensus qui en a précisé les modalités, il y a deux ans et demi. Nous demandons que les pouvoirs publics mettent rapidement en place ce suivi sur l'ensemble du territoire.
Enfin, l’Andeva demande au gouvernement la réparation intégrale pour toutes les victimes du travail. Il est profondément injuste que les victimes d'accidents ou de maladies professionnelles soient moins bien indemnisées que les victimes de la route ou du sida.
Les victimes de l'amiante manifesteront avec l'ANDEVA et la FNATH le 29 septembre à Paris pour demander justice.