Depuis 1999 des milliers de salariés de la métallurgie ayant été exposé à l’amiante ont bénéficié de l’Allocation de Cessation Anticipée d’Activité des Travailleurs de l’Amiante. Ils ont pu partir 1 an plus tôt pour 3 ans d’exposition.
Ce droit a été arraché par la lutte des victimes de l’amiante avec leurs associations et la CGT. Ceux-ci voyant leurs camarades disparaître avant ou très peu après la retraite ont compris que la première des réparations était au moins celle de pouvoir bénéficier de cette retraite.
Même si heureusement tous les exposés ne seront pas malades, tous encourent le risque.
Il reste à inscrire de nombreux établissements de la Sidérurgie, fonderies, forges, construction, réparation et équipementiers automobile et du poids lourd, établissements de mécanique et chaudronnerie notamment du groupe Alstom, les ascenseurs, des sous-traitants de la construction et réparation navale…
Ces inscriptions seraient largement justifier, les centaines de dossiers en font la démonstration. L’Institut de Veille Sanitaire confirme ce que nous craignons par rapport au garage en prévoyant 646 décès de mécaniciens auto dans les années à venir. On peut faire la même démonstration pour les industries de la métallurgie touchée par l’amiante.
Jusqu’au 10 décembre 2003, établissement par établissement, malgré de nombreux blocages nous avons pu, par la mobilisation, obtenir régulièrement de nouvelles inscriptions ouvrant droit à l’ACAATA.
A la dernière commission AT/MP (accident du travail et maladies professionnelles), le ministère a annoncé 0 nouvel établissement à inscrire sur la liste et 70 rejets. Depuis que cette loi existe, c’est la première fois qu’il y a autant de rejets. Le ministère veut s’attaquer à cette juste réparation.
Nous le crierons au patronat de la métallurgie, responsable de nous avoir mis en contact avec ce poison et au ministère du travail.
Comme nous avons su le faire par les manifestations du 28 février et 3 octobre 2002 nous pourrons imposer à nouveau le déblocage des inscriptions.
Mais aussi nous revendiquerons :
de meilleures conditions financières, 35 % payés par les employeurs en complément aux 65 % d’allocation prévue,
de tenir compte des dates réelles de disparition totale de l’amiante dans les établissements,
un suivi médical avec scanner et pas uniquement par radio.
UIMM : 56 avenue de Wagram - Paris 17 e
Ministère du travail : 127 rue de Grenelle - Paris 7 e